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Si Internet était un pays, il serait le 3ème plus gros consommateur d’électricité au monde, derrière la Chine et les Etats-Unis. Parmi les activités du Net qui polluent le plus, on retrouve les publicités en ligne. Elles représentent 10 % des émissions à effet de serre du réseau des réseaux. Côté énergie, elles consomment cette fois autant qu'un petit pays, comme la Malaisie, le Vietnam, les Pays-Bas, ou encore la Suède.
Le concept d’écoconception web a beau exister depuis bientôt 10 ans (le premier référentiel datant de 2012), son déploiement reste marginal. Cependant, les dernières études (voir première partie) sur l’impact écologique du numérique commencent à bousculer le secteur, notamment les travaux déconstruisant le mythe de la dématérialisation – mythe qui gagnait pourtant du terrain avec le développement du cloud.
Les dégâts irréversibles causés par l’incendie, début mars 2021, du data center SGB2 d’OVH, le numéro 1 français du cloud computing, n’en finissent pas de provoquer des remous. Le terme de « cataclysme » a même souvent été employé pour qualifier cet accident touchant un secteur d’activité en forte croissance et dont les conséquences sont toujours sensibles.
La consommation du numérique double tous les 5 ans. Cela est dû notamment à l’augmentation du nombre de dispositifs numériques et de leurs utilisations. À cela est associé un impact écologique de plus en plus important. La sobriété numérique désigne un certain équilibre dans les usages du numérique par rapport à la planète et ses habitants. Fabrice Flipo, chercheur à Institut Mines-Télécom Business School et auteur du livre : « L’impératif de la sobriété numérique », explique les enjeux associés à cette sobriété.
En termes parfois fleuris (mais il a de bonnes raisons de hausser le ton) il invite toutes les personnes qui font du développement web à agir pour en finir avec la soumission aux traqueurs des GAFAM. Pour une fois, ce n’est pas seulement aux internautes de se méfier de toutes parts en faisant des choix éclairés, mais aussi à celles et ceux qui élaborent les pages web de faire face à leurs responsabilités, selon lui…
Le Web, tout le monde s’en sert et beaucoup en sont très contents. Mais, même parmi ceux et celles qui sont ravi·es de l’utiliser, il y a souvent des critiques. Elles portent sur de nombreux aspects et je ne vais pas essayer de lister ici toutes ces critiques. Je vais parler d’un problème souvent ressenti : le Web n’est-il pas devenu trop compliqué ?
Seriez-vous prêt à mesurer en temps réel votre production de CO2 liée à votre activité numérique ?